Présentation
Nous cherchons, par notre action, à engendrer un développement économique local, collaboratif, solidaire et durable.
Portée par des valeurs humanistes et environnementales, elle a pour motivation d'aider tous ceux qui sont en demande en les impliquant dans une démarche participative active d'autogestion coopérative et de partage altruiste, en bonne intelligence avec les acteurs économiques locaux.
Implantée à la rencontre de la Corrèze, de la Dordogne et de la Haute-Vienne, l'association ECOSAP s'attache à poursuivre les objectifs d'une Économie Sociale et Solidaire, c'est à dire une économie de proximité et de coopération territoriale exercées sans but lucratif.
L'économie Sociale et Solidaire (ESS) favorise des emplois qui ne peuvent pas être délocalisés. Cette économie a pour objet et finalité de prendre en compte des besoins et de proposer une alternative à l'économie libérale.
Les principes et les valeurs de l'ESS sont fondés sur la liberté d'adhésion, les activités non lucratives, l'indépendance à l'égard des pouvoirs publics, la gestion démocratique et la primauté de la personne sur la finance, principes auxquels nous ajoutons une préoccupation permanente pour la préservation de l'environnement.
Pour ces raisons, les travaux de jardinage sont accompagnés d'information sur le compostage des déchets verts, les méthodes locales traditionnelles de culture, l'association des végétaux, la permaculture ou la maintenance de l'éco-système… Les interventions de petit bricolage sont accomplies dans le respect du patrimoine bâti, et l'entretien de la maison et les travaux ménagers sont l'occasion d'aborder l'usage de produits naturels à faible impact et de mettre en pratique la réduction des déchets ou d'aider à réaliser des économies d'énergie.
Cependant l'humain est au cœur de notre attention, et avant d'offrir une prestation, nos intervenants tissent et entretiennent un lien social sincère et bienveillant avec nos usagers, notre objectif commun étant toujours d'offrir l'EXTRA comme ORDINAIRE.
Le projet
L'association "l'Extra Comme Ordinaire Services A la Personne" (ECOSAP) a été créée par un groupe de personnes désireuses de replacer les relations humaines au centre des échanges sociaux-économiques, dans le contexte actuel qui tend à ne plus considérer que les objectifs commerciaux et les résultats financiers au mépris des effets de ceux-ci sur le bien-être des personnes.
Face à l'isolement croissant des personnes, à la "modernisation" des services publics dans l'exercice de leurs fonctions, toujours plus axé sur le rendement, face au renouvellement des populations portées par leurs emplois, les liens de proximité se sont grandement distandus, et avec eux les notions de solidarité et d'entraide ont cédé le pas à la société consumériste et individualiste.
Cet Eldorado du bonheur par l'accumulation de biens à obsolescence programmée ne produit cependant que de grandes quantités de frustation, de vide existentiel et de déchets
La gestion
En adoptant les préceptes de l'économie sociale et solidaire (ESS), nous avons cherché à développer un outil entièrement tourné vers les personnes, sans but lucratif.
La gestion de l'association a été voulue collégiale, sans l'organigramme classique comprenant Président, Trésorier, Secrétaire (et leurs éventuels adjoints) d'un côté et membres de l'autre, mais effectuée par un conseil d'administration composé de membres volontaires désignant seulement en son sein un secrétaire général pour assumer la représentation légale obligatoire de la structure. Cette gestion coopérative et désintéressée permet à chacun -s'il le désire- de s'investir dans le fonctionnement.
La philosophie
“Agir, c'est se créer au moins une possibilité de changer le monde. Si nous agissons, même petitement, nous n’avons pas à attendre pour un quelconque grand futur utopique. Le futur est une infinie succession de présents, et vivre maintenant de la manière dont nous pensons que les êtres humains devraient vivre, en défi de tout ce qui est malsain et mauvais autour de nous, est déjà en soi une merveilleuse victoire.”
Howard Zinn
Beaucoup auront perçu un message humble et responsable. L’urgence, clamée par la métaphore dramatique de l’embrasement, passe une commande à la conscience de chacun de nous et de tous.
Avant d’évoquer les mythes d’origine de ce conte et d’en venir à l’«envol du pélican», rappelons que le colibri est un super-pollinisateur naturellement prédisposé à accroître tant qu’il peut le nombre de grains de pollen qu’il peut saisir dans son bec. C’est cela, sa part : le plus possible.
Selon les sources amérindiennes et africaines de ce conte, ce n’est pas la forêt qui s’est embrasée mais l’Arbre de vie. Les San du Kalahari l’appelaient Heigig, l’Arbre-Monde qui brûla telle une torche. Les oiseaux fidèles protégèrent son cœur et son histoire, celle de ses créatures qui savent vivre en paix et se guérir elles-mêmes. C’est la légende source, transmise afin que les incendiaires qui rongent la terre puissent retrouver le chemin de l’Arbre de vie. Ici, seul le cœur échappe à la fournaise et c’est de lui que renaîtra la vie.
Le colibri suggère à chacun de faire sa part et non d’emporter la même quantité d’eau que lui ! Dans un conte, tout est symbolique : celui qui se tient dans le feu puise à sa propre rivière et sa propre nature répond à l’appel, selon son bec. La fable du petit colibri doit être restaurée pour faire rayonner sa puissance symbolique. L’idée qu’un pélican s’envole dès qu’un colibri s’éveille est l’appel à une résistance beaucoup plus torrentielle : celle dont nous avons tant besoin !
L’oiseau-mouche ne faisait pas simplement de «son mieux» ni seulement «sa part»… Il volait de cœur en cœur et convoquait le grand torrent des becs.
Seul à pouvoir éteindre la fournaise, Pélican reçut le message et s’élança vers la rivière. Quand il revint volant lourdement, il vida le contenu de sa poche sur les flammes. Une épaisse fumée noire s’éleva dans les airs. Un, deux, cent pélicans le suivirent… Une escadrille blanche dont chaque pompier était un jumeau né au cœur d’un oiseau… Les pélicans sortaient d’on ne sait où, ils s’élevaient du monde intérieur et ne comptaient pas les gouttes. Tout froissement d’aile, tout envol était contagieux et certaines poches ruisselèrent d’une eau qu’on ne connaissait pas… »
Le contexte
Un Limousin sur sept vit sous le seuil de pauvreté : cette population comprend des bénéficiaires de minima sociaux, des retraités, et parfois des indépendants ou des salariés, car travailler ne préserve pas toujours de la pauvreté. Les familles monoparentales, les personnes seules et les résidents des zones rurales sont les plus exposés.
En France, la pauvreté est plus fréquente dans les campagnes que dans les villes ; mais en Limousin les écarts entre territoires ruraux et urbains sont particulièrement marqués. Le Limousin se distingue, comme l'Auvergne, par un taux de pauvreté en zone rurale élevé (18 % contre 15 % au niveau national).
Familles avec enfants, personnes seules, couples : les Limousins sont inégalement concernés par la pauvreté selon le type de ménage dans lequel ils vivent. Les familles monoparentales sont les plus touchées. En Limousin, trois sur dix vivent sous le seuil de pauvreté. Les personnes seules ne sont pas non plus épargnées : en Limousin, plus d'une sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, soit davantage qu'en France.
Chez les seniors, les plus âgés (75 ans et plus) sont les plus touchés par la pauvreté : avec une présence plus importante d'anciens agriculteurs aux retraites souvent faibles et des générations où l'épouse avait moins souvent exercé une activité professionnelle donnant lieu à cotisation à un régime d'assurance-vieillesse, ils sont plus souvent pauvres que les générations plus jeunes.
L'écart entre générations est particulièrement marqué en Limousin, notamment en Corrèze : 23 % de ceux qui vivent dans un ménage dont la personne de référence a 75 ans ou plus vivent sous le seuil de pauvreté, contre 13 % pour ceux dont le référent du ménage a entre 60 et 75 ans.
En France, l'écart est nettement plus faible (11 % contre 9 %)
L'approche du fonctionnement
« En dehors du gouvernement, il y a les organisations caritatives, dont nombre d’entre elles sont religieuses, et donc elles ont la motivation ultérieure de recruter des gens pour leur cause. Mais même quand une organisation caritative ne fait pas de demandes spécifiques, son but réel est de renforcer la supériorité de ceux qui sont charitables, aux dépends de ceux qui reçoivent. Il y a un flux de gratitude forcée du bénéficiaire au bienfaiteur. Plus grand est le besoin, plus la transaction est humiliante pour le bénéficiaire, et plus le bienfaiteur est satisfait. Il n’y a pas de motivation pour le bienfaiteur de fournir davantage de charité en réaction à un plus grand besoin, excepté dans des circonstances spéciales, telles qu’à la suite immédiate d’un désastre naturel. Là où le besoin est grand, constant, et croissant, nous devrions nous attendre à ce que les organisations caritatives comptent très peu quand il s’agit de le satisfaire.
Puisque ni les largesses du gouvernement ni la charité ne subviendront vraisemblablement à ceux qui ne peuvent se subvenir eux-mêmes, nous devrions chercher d’autres options. Une direction prometteuse est le renouveau des sociétés d’entraide mutuelle, qui reçoivent des cotisations puis les utilisent pour aider ceux dans le besoin. Au moins en théorie, de telles organisations sont largement meilleures que l’aide gouvernementale ou les organisations caritatives. Ceux qui sont aidés n’ont pas besoin d’abandonner leur dignité, et peuvent survivre aux périodes difficiles sans être stigmatisés.
Pour se sortir intact des périodes de grand besoin, la seul approche raisonnable, il me semble, est de former des communautés qui soient assez fortes et cohésives pour procurer le bien-être à tous ses membres, assez grandes pour être pleines de ressources, et cependant assez petites pour que les gens puissent avoir des relations directes, et pour prendre une responsabilité directe dans le bien-être de chacun. »
Dmitry Orlov.